Une habitante se souvient parfaitement, lorsqu’elle est arrivée à Commeny en 1932 avec ses parents, de sa lampe à pétrole : à cette époque, l’électricité, qui venait de faire son apparition, n’était pas encore installée dans toutes les maisons. Les lampes à pétrole continuèrent donc à fonctionner.
L’eau n’arrivait pas aux robinets et Commeny possédait trois points d’eau (pompe et puits) où chacun venait remplir ses seaux. Aujourd’hui, le village garde précieusement ses points d’eau.
Le gros problème restait la lessive : Il fallait aller au lavoir, situé dans le fond du bois de Gouline, à 3 km du village. Le linge était chargé dans la brouette et les femmes descendaient au lavoir. La côte était dure à remonter avec le linge mouillé ! Les villageoises se souviennent bien des difficultés, surtout l’hiver, lorsqu’il y avait de la neige et de la glace !
Un habitant du village possédait un âne et une petite charrette que l’on empruntait pour descendre au lavoir. Mais, par temps de neige, l’âne glissait au retour et il fallait pousser ! On repassait le linge à l’aide de fers en fontes qui chauffaient sur la cuisinière ou le fourneau. Certaines femmes possédaient des fers à braises : ces fers, lourds et imposants possédaient une sorte de réservoir à l’intérieur duquel on plaçait les braises, chauffant ainsi la semelle.
Le soir, les tâches journalières accomplies, on se retrouvait entre voisins, l’hiver devant l’âtre lorsqu’une cheminée existait dans la maison, sinon au coin du feu, pour des veillées où chacun avait une histoire à raconter. L’été, lors des belles soirées, on se retrouvait dans la rue devant les maisons, où l’on restait à bavarder sous le ciel étoilé.
On jouait aux cartes, en famille ou entre voisins ou amis ; ou bien encore, on écoutait la radio.